Le jeu du jour : Torchlight II par Runic Games

J’ai eu un peu de mal à trouver un jeu steampunk pour compléter ma semaine, et aborder tous les media, ou presque (existe-t-il une série steampunk ?), mais finalement Torchlight II s’est imposé comme une évidence puisque j’y ai rejoué pendant les vacances de Noël.

Très coloré pour un Diablo like.

Pour une raison inconnue, Blizzard ne donna pas de suite à Diablo II pendant une très longue période, pourtant le jeu avait été un immense succès, et son extension, Lord of destruction, l’était également. Sans doute considéraient-ils que la mode du Hack’n Slash était passée, et se consacraient-ils à un petit jeu nommé World of Warcraft.

Beaucoup de gens attendaient pourtant un successeur à Diablo II qui commençait monter son âge, et puis à force de faire 150 000 fois les même « Boss run », on finit pas se fatiguer. Ou pas en fait, Diablo II est aussi un jeu exceptionnel de par sa longévité. Mais ça n’empêchait pas la communauté de chercher désespérément un jeu qui proposerait la même chose, mais en mieux.

Même Diablo III, malgré son grand succès n’a pas vraiment réussi ce challenge, mais pendant un temps Torchlight II a été considéré un bon candidat. Il faut dire que Runic Games, la société qui a développé ce jeu comprend les frères Max et Erich Schaefer, qui sont également les créateurs de Diablo et Diablo II. Tout de suite, ça aide.

Du coup il y a de grosses similitudes entre Diablo et Torchlight, y compris au niveau du scénario, mais ce dernier fait de son mieux pour se distinguer de son prédécesseur avec son univers assez unique. Une ambiance très colorée et très steampunk offre des possibilités plus variées au niveau des armes et armures, ainsi qu’au niveau des adversaires et des décors. La magie sort elle aussi du cadre assez strict de Diablo II (4 éléments, démons et nécromancie) et propose la magie du chaos, ou du néant, qui sont des possibilités intéressantes.

Sorti en 2012, le jeu est en 3D et exploite bien celle-ci pour obtenir un jeu similaire à Diablo, mais avec des trucs en plus. L’ajout des animaux de compagnie est un aspect totalement cool par exemple, même si concrètement leur utilité est limitée.

Il y a tout un choix d’animaux sympas et indispensables.

Malheureusement, les forces du jeu sont aussi ses faiblesses. Je n’aime pas les univers trop sombres, où tout n’est que malheur et souffrance, en tout cas je n’aime pas y lire des romans, surtout quand il s’agit de appesantir sur cette souffrance. Mais quand il s’agit d’y massacrer des centaines de monstres, et que la souffrance fait parti du décor sans être imposé au protagoniste, ça peut être cool.

Une bonne scène de sacrifice humain, avec des corps pendus à des crochets comme à la boucherie, du sang et des flammes, ça pose une ambiance quand même, que ce soit dans Warhammer, dans Gipsy ou dans Diablo. Et ce dernier est sans doute simpliste dans son univers gothique, mais il est aussi iconique, et pas grand chose ne peut se comparer à prendre Diablo, le seigneur des enfers en un contre un. Les monstres de Torchlight sont cools et originaux, mais je n’ai rien croisé d’aussi épique que dans Diablo.

Pareil, en pire, pour les classes de personnages. Diablo II propose d’incarner un barbare avec de bonnes attaques bien bourrines (trombe : comment se transformer en mixer de monstres) ou en druide capable d’invoquer des ours et de se transformer lui même en ours. Yep, difficile de faire mieux que ça. Ajoutez un nécromancien bien glauque qui joue avec les cadavres et deux canons sous la forme d’une sorcière et d’une assassin, et on a cinq classes sur sept qui (me) donnent envie. En tout cas il y en a pour les tous les goûts.

Dans Torchlight II, quatre classes seulement, le gros bourrin est … un ingénieur, et celui qui se rapproche le plus du barbare dans l’idée utilise des griffes, pas de grosses haches ou grosses épées. C’est bien, c’est original, mais j’accroche pas. Et si j’accroche pas au personnage supposé me représenter, le jeu va en pâtir, forcément.

Ok, celui là il est pas mal

Je me suis bien amusé en faisant le jeu une première fois, et quelques années plus tard, j’y rejoue encore avec plaisir, mais contrairement à Diablo II, il ne me donne pas envie de faire et refaire les mêmes donjons des dizaines de fois pour trouver l’objet unique qui manque à mon équipement pour devenir ultra bon. C’est peut être moi qui ai changé plus que le jeu lui même, et c’est sans doute une bonne chose d’ailleurs, et c’est une petite déception.

A noter que neuf ans plus tard, Torchlight III, qui aurait du être un mmo, va sortir. Pour le moment, le jeu laisse dubitatif. A voir dans quelques années quand ce sera plus stable, et qu’il sera en réduction sur GOG.

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