Le livre du jour : John Howe Artbook par Nestiveqnen Editions

Verdict : très bien

Paru en 2004, dans le sillage de la trilogie de films tirés du seigneur des anneaux, ce livre d’art nous présente les œuvres de John Howe, l’un des deux principaux artistes (avec Alan Lee) ayant établi les concepts visuels de ces films. On a d’ailleurs droit à une préface de Viggo Mortensen, l’acteur qui joue Aragorn.

Je suis maintenant inscrit à la bibliothèque, et c’est là que j’ai trouvé et emprunté ce livre, que j’avais déjà repéré aux éditions Nestiveqnen, ayant acheté récemment un autre livre de la même collection, celui consacré à Florence Magnin. Même si John Howe n’est pas pour moi un artiste qui m’attire autant, le fait est qu’il a illustré pas mal de choses dans l’univers de Tolkien, et contribué fortement à la qualité des films, qui sont certes largement moins bons que les romans, mais d’excellents films tout de même. Je n’ai donc pas hésité une seconde à emprunter ce livre et j’ai pris plaisir à le lire, j’hésite même à me l’acheter maintenant.

Ou en tout cas, à acheter quelque chose de John Howe.

Déjà parce que j’ai pu découvrir, ou plutôt redécouvrir car j’avais dû le savoir à un moment ou à un autre mais sans faire la connexion, que John Howe à ses débuts, dans les années 80 avait illustré une série de livres dont vous êtes le héros : les Quêtes du Graal.

Ces séries devaient beaucoup à leurs couvertures, même si j’appréciais les Quêtes du Graal aussi pour d’autres qualités, dont leur humour, et cette série en particulier faisait partie de mes préférées. C’est donc à porter au crédit de ce dessinateur d’avoir inspiré mon adolescence de rôliste à travers ces magnifiques couvertures.

Mais ce n’est pas tout ! En lisant ce livre j’apprends que John Howe, canadien d’origine et né à Vancouver a fait ses études d’art en France, à Strasbourg plus précisément, et qu’il vit aujourd’hui à Neuchâtel. La couverture ci-contre, celle du Royaume de l’épouvante a été selon ses propres dires inspirée par des marais alsaciens.

Ça me fait un peu bizarre de découvrir 25 ans plus tard qu’un dessin qui me faisait rêver et voyager adolescent était en réalité tiré d’un paysage pas si éloigné de chez moi. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive ces derniers temps, mais ça me laisse pour le moins songeur. N’est-ce pas ce que dit la sagesse populaire et que l’on va chercher parfois bien loin ce qu’on a juste à côté de chez soi.

Ça me rappelle qu’Oriflam était installée à une adresse qui est cinq minutes à pied de chez moi, et qu’a priori la société a survécu sous une forme ou une autre à cet endroit jusqu’à récemment, sans que je le sache. Passons.

On retrouve ces inspirations alsaciennes et suisses dans d’autres œuvres de l’illustrateur, que ce soit du côté du roi Arthur, du Seigneur des anneaux ou d’autres univers médiévaux fantastiques, genre auquel il se consacre quasi exclusivement.

On découvre également dans ce livre ses inspirations, et il commence par citer Frazetta, puis Gustave Doré, autres artistes que j’apprécie énormément, surtout le premier. Un peu plus loin c’est Moebius qui vient lui rendre hommage et on est encore pile dans ce que j’apprécie.

Et il faut bien admettre en parcourant ce livre que John Howe a réalisé bon nombre d’illustrations qui sont magnifiques. Qui plus est l’univers de Tolkien est bien particulier, et ses illustrations comme celles d’Alan Lee conviennent bien à cet univers, autant que celles de Frazetta vont avec Conan. Je ne voudrais pas d’un Clyde Caldwell pour illustrer le Seigneur des anneaux pas exemple !

Cet artbook me fait donc découvrir et apprécier un peu plus le dessinateur et ses œuvres. Ça m’a également inspiré, pour mes lecture et pour l’écriture, que demander de plus ?

Pour aller plus loin :

Le site de John Howe.

Un autre avis sur ce livre.

John Howe apparaît (largement) dans la série A la recherche du Hobbit, une série documentaire de Arte.

Le site des éditions Nestiveqnen.