La série du jour : Love, Death + Robots par Tim Miller et David Fincher

Verdict : bien

J’avais vraiment bien accroché à la première saison de cette série. Dix-huit épisodes de science-fiction animée, version court-métrages, avec pas mal de variété dans le style tant visuel que dans les thèmes. L’idée était de rendre hommage voir faire une suite non-officielle au film Métal Hurlant, et c’était bien réussi, même si bien modernisé quand même.

C’est pourquoi je suis en plein dans l’actualité pour une fois en ayant déjà regardé cette deuxième saison alors qu’elle est sortie il y a quatre jours à peine.

Première déception par rapport à la première saison : huit épisodes seulement. C’est dommage car ça limite la variété, ce qui est confirmé au visionnage car que ce soit visuellement ou dans les thèmes et le ton, cette saison deux est bien plus cohérente, et c’est plutôt une mauvaise chose ici. Visuellement c’est beau, et ça en jette, mais on ne retrouve pas du tout d’animation traditionnelle par exemple, et dans les scénarios c’est plus convenu. Sur les huit je vois peut être deux histoires qui sortent du lot, une en négatif, une sorte de Blade Runner où le protagoniste tue des enfants au lieu de réplicants, et là ça passe vraiment pas pour moi et une en positif, adaptée d’une nouvelle de JG Ballard : Le géant noyé.

J’ai trouvé assez génial cet épisode qui semble tout droit repris des Voyages de Gulliver, à deux différences près : la première est que la géant s’échoue sur les plages d’une société moderne, la seconde est qu’il est mort. Il ne se passe rien dans l’histoire, seulement la décomposition du corps du géant et les réactions des « hommes » face à cela, ou des lilliputiens au choix, mais c’est une excellente façon de nous mettre face à un certain cynisme et même une certaine hypocrisie de notre société puisque l’homme peut être ici à la fois le géant ou les lilliputiens qui vont venir jouer sur sa carcasse. L’humanité qui saisit le moindre prétexte pour ne pas voir un semblable dans l’autre.

Il faudra que je lise le texte original, qui n’est pas forcément exactement sur les mêmes thèmes.

Entre les deux, c’est plutôt bon. Ça choque quand même moins que la première saison, nettement, et même ces chocs paraissent plus creux. C’est agréable à regarder, je me ferais bien une série entière ou un long métrage de certains épisodes comme ce type mutant qui survit seul dans le désert mais ça manque du truc en plus ou ça devient un peu bancal.

L’impression que ça renvoie au final est que c’est un peu bâclé. Huit épisodes seulement, solides mais sans plus, sauf un, moins de variété visuelle, moins de prises de risques (sauf une mais qui va trop loin pour le coup) … c’est un peu dommage.

Je n’en attends pas moins la troisième saison avec impatience, mais j’espère qu’elle sera plus dans la veine de la première ou de l’épisode du géant noyé.

Pour aller plus loin :

Comme je le disait en introduction les racines de cette série sont du côté du film Métal Hurlant, film animé très années 70, assez moche selon les critères modernes, psychédélique, barré, et bourré de sexe et de violence. Ce film était lui même une adaptation des histoires que l’on pouvait trouver dans le magazine de BD du même nom, fondé par Jean-Pierre Dionnet et Moebius.

Une des histoires qui composent ce film Métal Hurlant a été adaptée en long métrage de nombreuses années plus tard, une adaptation qu’on peine à reconnaître et c’est le Cinquième élément.

4 commentaires sur « La série du jour : Love, Death + Robots par Tim Miller et David Fincher »

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer